Quoi de
plus délicieux, étant d'humeur à couper des têtes, que de vous parler en
toute objectivité d'un produit que j'ai trouvé abominable ?
Source : nocibe.fr |
J'ai
eu le bon sens de ne pas acheter la gelée micellaire de Nocibé, ni même
d'en recevoir un flacon : je l'ai testée par pure nécessité. Il s'agit
en fait du démaquillant qu'utilise ma maman, profane en cosmétique, et
avec qui j'ai partagé une chambre d'hôtel ces deux derniers jours. Je me
suis dit que ça faisait partie des produits que je pouvais lui
emprunter sans risque, avant de me rappeler trop tard qu'on ne
partageait pas les mêmes bonnes habitudes.
Pour
vous en avoir dit quelques mots, vous savez déjà que j'ai banni de ma
routine les démaquillants non rincés au nom de ma peau sensible et de
mes rougeurs. Difficile du coup de vous décrire mon visage de dépit
quand je me suis retrouvée face à ce déprimant flacon à côté d'un paquet
Démak'up.
Tentative n°1 : la vie de ma mère je suis en train de me contenir parce que sur la vie de ma mère je me contiens
Au
bout de ma vie, je dépose une pompe sur un coton, que je répartis un
peu. Là, le machin me transporte tout droit vers le détestable souvenir
de l'époque où chaque démaquillage me coûtait un demi paquet de cotons
et l'apparence de mon grain de peau. Au bout de deux, trois, quatre
disques, j'ai encore l'impression d'étaler à peine mon fond de teint,
sans réussir à tout retirer. Ma peau commence à chauffer, ma patience à
s'irriter, bref, c'est un cauchemar. La texture en elle-même est
agréable et fraîche, mais l'inefficacité du produit oblige à forcer un
peu, ce qui annule tout l'effet recherché par la texture gelée. Même
après beaucoup de coton et beaucoup de produit, je n'arrive pas à être
certaine d'avoir tout proprement retiré. Je n'ai même pas mon toner sous
la main pour m'en assurer. Il y a un résidu un poil collant. Je suis
horrifiée. Le lendemain, je me retrouve même avec quelques minuscules
boutons. Alors bon, oui, ça reste moins pire qu'un lait…ça me fait une
belle jambe.
Tentative n°2 : sinistre amertume
Le
deuxième soir à l'hôtel, vaguement blasée à l'idée de devoir réutiliser
cette horreur, j'examine un peu le flacon. Et là, je découvre
l'impensable sur le mode d'emploi au dos : IL S'AGIT EN FAIT D'UN
PRODUIT QUI SE RINCE. Influencée par la méthode de ma mère (qui n'en a
pas), je m'étais même pas posé la question et bien mal m'en a pris. Je
cite la marque :
“Appliquer une noix de gelée démaquillante sur le visage humide. Masser délicatement par de légers mouvements circulaires puis rincer à l’eau claire.”
AH
BEN D'ACC. Bien vu. Assez souvent, il me semble, les gens jugent mal
un produit simplement parce qu'ils ne l'utilisent pas correctement.
J'ai pensé sans trop me mouiller que ce serait le cas ici, et non sans
honte, j'ai appliqué leur consigne à la lettre. Alors voilà : c'était
moins pire, mais c'était nul quand même. Sans coton, avec un simple
massage, on comprend réellement où ils ont voulu en venir avec leur
gelée. J'imagine même, de bonne foi, un vrai plaisir d'utilisation si on
la conserve au frigo. La texture se rince bien, jusque là pas de
problème.
Par
curiosité, j'en ai alors remis une petite noix sur un coton, et j'ai
été obligée de constater qu'il en ressortait encore très, très teinté.
La déception fut amère. Deux modes d'utilisation et aucun qui ne passe
le test, ça fait beaucoup et ça me laisse rêveuse (inquiète) sur la
qualité de la skin routine de ma mère. Le défaut subsiste : ça
démaquille mal. C'est con, pour un démaquillant.
Gelée micellaire démaquillante, Nocibé, 7,95€, sur le site de Nocibé et dans leurs boutiques restées bloquées au début des années 2000
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