J'ai pété un câble cet été avec Valentine (c'est ma cousine, je vous le dis une fois pour la suite) lorsque la marque a lancé une offre absolument indécente qui nous a fait commander trente vernis pour vingt-cinq euros. 

L'opération m'a permis, en dehors de la satisfaction de ma pulsion acheteuse, de m'aventurer dans les gammes de vernis sur lesquelles je ne m'étais jamais penchée. Je suis une habituée et fidèle des nail lacquer classiques de chez Kiko, ceux dont le flacon n'a probablement pas changé depuis la Création. J'étais du coup totalement étrangère à la famille des Power Pro, vraisemblablement parce que je ne m'étais pas encore intéressée aux couleurs et puis aussi parce que je trouve le flacon hideux. Mais ça, c'est une question de goût. 

Du coup, à part cette triste erreur de design, j'ai essayé de comprendre ce que cette gamme avait de plus à proposer. D'après le site, ils sont censés avoir "un fini professionnel" et une "couleur brillante jusqu'à 7 jours". Alors moi je veux bien, mais j'ai quelques objections.

La première, c'est que la quantité astronomique (ce n'est pas une hyperbole) de vernis Kiko que je possède me permet d'affirmer avec une certitude absolue que le fini n'est pas davantage professionnel que celui des basiques, il est sensiblement le même. 

La seconde, c'est que si je compare vraiment cette référence-ci à ce à quoi m'a habituée Kiko, celui-ci est assez médiocre en termes de brillance (j'ai pourtant utilisé un top coat gel) et la tenue, très respectable, n'est pas du tout meilleure que ses collègues moins chers. Pour rappel, les Power Pro sont vendus à 4,95e, là où la gamme classique coûte 1,90e, en quasi perpétuelle promotion à 1 euro. Du coup, j'aurais aimé que la différence flagrante de prix se justifie par la qualité supérieure de la formule : a priori, si Persian red reflète fidèlement toute la gamme, ce n'est pas le cas.

Sa tenue est passable : un vernis qui reçoit mal les chocs et s'efface complètement de la tranche de l'ongle en 4 jours ne me comble pas entièrement. Je sais que suis extrêmement exigeante quand je dis ça, parce que je le porte à l'heure où je vous écris et il couvre encore toute la surface de mes ongles sans s'être écaillé. 

C'est simplement la différence de prix et le décalage entre la performance et les promesses qui durcit ma critique. C'est un bon vernis, et moins de cinq euros pour un bon vernis c'est très peu cher, mais un grand écart de prix de cet ordre dans une même marque est plutôt de nature à m'irriter, a fortiori si le plus cher ne se distingue pas en bien. 

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La couleur est très belle, fidèle au visuel quoiqu'un peu plus foncée : un rouge rosé un peu sourd, neutre et élégant. C'est une couleur qui va à tout le monde et avec tout et qu'il est bien pratique d'avoir en réserve. Typiquement, le vernis à thème "j'ai un entretien d'embauche" ou "quel vernis pour rencontrer sa belle-mère", vous voyez le genre ?

Le revers de la médaille, c'est que ce n'est pas une couleur très excitante. Par chance, ce n'est pas ce qu'on lui demande. Mais puisque c'était un parti pris, j'aurais préféré a minima qu'il reste plus brillant sur la durée puisqu'au bout de quelques jours je l'ai trouvé terne à mourir. 

À part ça, le pinceau est une réussite. C'est le seul détail technique sur lequel il se démarque des lacquer classiques : plus large, un peu arrondi, il est super agréable à utiliser et prélève la bonne dose de matière. 

Le fin mot de l'histoire, c'est que très honnêtement, si la couleur vous plaît, foncez. Ça reste un bon vernis. Maintenant, si vous vouliez juste tester la gamme Power Pro et que vous hésitiez sur une première couleur à choisir, je ne dirais pas que c'est la plus mémorable. Mais c'est à charge de revanche.