J'ai acheté le très célèbre Nuit 1947 pour la modique somme de trois euros à une brocante au fond du fond de la Moselle Est. C'était un testeur neuf revendu frauduleusement pour mon plus grand bonheur, au milieu d'une quinzaine d'autres (que j'ai tous embarqués avec moi).
Si vous
l'achetez aujourd'hui, vous bénéficierez non seulement de la formule
revue et corrigée par Dior mais aussi du dernier pinceau, meilleur que
le précédent. Toujours du côté des plus larges, mais plus long et plus
souple, qui fait de jolis arrondis et se déploie bien sur l'ongle. Son séchage est impeccable, et sa texture est agréable à travailler.
Pour autant, j'ai connu des vernis à la tenue plus exemplaire,
ce qui me fait toujours tiquer quand il s'agit d'un flacon de luxe.
Vous le voyez sur mes mains à J+3, et un oeil averti verra qu'il ne fait
pas long feu sur la tranche de l'ongle. C'est du détail et je chipote,
mais à ce prix-là je peux me le permettre (si j'oublie qu'il m'a coûté
trois euros). Quelques jours plus tard, il encaisse mal les chocs et fait quelques petits éclats au bout des ongles, vraiment minimes mais je suis maniaque. Sur moi, on va dire qu'il dure une petite semaine en bon état : cinq, voire six jours. C'est énorme pour beaucoup de gens, mais ayant une routine irréprochable et des ongles très durs, c'est une performance moyenne.
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Quelques mots sur sa nuance : c'est le rouge noir de la maison, sombre et laqué, toujours très efficace. C'est la couleur vers laquelle je me tourne quand aucune autre ne trouve grâce à mes yeux (j'ai une vernithèque solide, mais ce genre de chose m'arrive encore). Si vous hésitez entre lui et son collègue d'en face, le Chanel, sachez que celui-ci est plus clair, et que lorsque le rouge est au plus visible (à la lumière naturelle, sur la première photo), c'est une nuance très chaude, qui tire assez fort sur le marron. Ce n'est pas vraiment le cas du Chanel qui est de toutes manières plus foncé, et dans lequel le rouge est plus difficilement perceptible.
Pour vous donner une idée, j'ai poussé le vice à prendre une photo à la lumière artificielle (mes parisiens sûrs reconnaîtront peut-être le sol des rames du métro de la ligne 2). Même là, la nuance apparaît assez clairement. C'est donc un rouge noir moins noir que le Rouge Noir. Vous suivez ?
S'il faut les comparer, je préfère le rouge noir de Chanel. S'il faut imaginer un dupe moins cher, filez chez Essie ou même Kiko. Nuit 1947 est superbe, mais il n'est pas une légende (Rouge noir en est une), et surtout, il n'est pas unique. Si vous voulez acheter une référence particulière et originale plein pot chez Dior, ce n'est pas par lui que je commencerais.
Nuit 1947, Dior, en parfumeries, 26 euros chez Sephora, 3 euros dans la cambrousse mosellane
Nuit 1947, Dior, en parfumeries, 26 euros chez Sephora, 3 euros dans la cambrousse mosellane
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